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  • Photo du rédacteurMarie-Francine

Le Mercure : l'Alzheimer, maladies dégénératives et perturbateurs endocriniens


Mercure et santé


Aujourd’hui, on sait que les principaux effets d’une exposition de l’homme au mercure sont à l’origine de maladies immunologiques, cardiovasculaires, rénales et neurologiques. Des découvertes récentes décrivent aussi des effets indésirables sur le système immunitaire pour de très faibles concentrations de mercure.


Non au mercure dentaire explique  « L'amalgame dentaire, communément appelé « plombage », contient un gramme de mercure (Hg), soit un million de fois plus que la recommandation de l'OMS pour l'eau potable (1 microgramme par litre). Les tests de toxicité (cytotoxicité, mutagenèse, cancérogénèse, tératogénicité), ne sont pas imposés par la loi aux fabricants de matériaux dentaires (amalgames, résines, etc.).


La plupart des personnes sont exposées au mercure à la suite d’activités normales, comme l’inhalation, un contact avec de l’eau et le sol, et/ou une exposition à des substances et à des produits qui contiennent du mercure comme les amalgames dentaires. Des recherches récentes indiquent qu’une exposition à des vapeurs de mercure liées à des déversements antérieurs de mercure liquide peut également être une voie d’exposition importante.


Mais la principale voie de pénétration du mercure dans le corps humain est la consommation d’aliments, en particulier du poisson, et l’application d’amalgames dentaires.


Le cerveau, principale cible des vapeurs de mercure des amalgames et composites


Les amalgames sont constitués pour moitié d’un métal hautement toxique Les amalgames dentaires, appelés familièrement « plombages », ne contiennent jamais de plomb : ce sont des alliages formés d’un mélange de mercure liquide et d'autres métaux en poudre : argent, cuivre, étain, zinc,... Un amalgame contient environ 50% de mercure, un des éléments considérés comme les plus toxiques. Une obturation dentaire de taille moyenne contient en moyenne environ 1 gramme de mercure métallique. Actuellement, l’amalgame est utilisé dans 70% des obturations dentaires au niveau des molaires et prémolaires. L’Ordre des dentistes évalue à environ 15 Tonnes la quantité de mercure mise en bouche chaque année dans les amalgames. Une partie de ce mercure se retrouve dans l’environnement (air et eau), malgré l’équipement d’une certaine proportion de cabinets dentaires avec des récupérateurs d’amalgames (obligatoires depuis 2001) : en 2000, 15 à 20 tonnes de mercure étaient rejetées dans l’environnement par les dentistes.


Par ailleurs faute d’équipements de filtration nécessaires, le mercure des amalgames est vaporisé dans l’atmosphère lors des crémations, dont le nombre augmente sans cesse, cette pratique étant considérée à tort comme un acte écologique. Ce mercure dentaire se retrouve en final sous forme de méthylmercure dans le poisson que nous consommons.


Le mercure des amalgames est absorbé et s’accumule dans l’organisme


Un amalgame émet des vapeurs dont une partie est absorbée par les poumons : le mercure passe dans le sang, traverse la barrière hémato-encéphalique, est alors piégé et s’accumule dans le cerveau, principal organe cible. Il traverse aussi le placenta et s’accumule dans le cerveau et d’autres organes du fœtus. Il passe aussi facilement dans le lait maternel. Un amalgame subit une corrosion en milieu salivaire et se dégrade, laissant s’échapper des ions mercuriques. Cette corrosion est accentuée lors de la mastication, en présence d’autres métaux dentaires, notamment l’or (effet pile) et lorsqu’on consomme des boissons et aliments chauds. Une petite partie des ions mercuriques traverse la paroi de l’intestin grêle et s’accumule dans plusieurs organes, notamment dans les reins. Une autre partie du mercure émis par les amalgames est méthylée par les bactéries buccales : le méthylmercure est alors absorbé à 95% au niveau de l’intestin puis pénètre dans les organes ; il traverse aussi aisément le placenta et imprègne les organes de l’embryon. Les porteurs de «plombages», les enfants de mères ayant des amalgames, les dentistes exposés professionnellement et par leurs amalgames, ont dans leurs organes des taux de mercure beaucoup plus élevés que les témoins non exposés au mercure dentaire.


Cas psycho-comportementaux ("éréthisme mercuriel") consécutifs à une exposition au mercure métallique/inorganique


L'exposition répétée aux vapeurs de mercure peut-être responsable d'une intoxication chronique. La principale manifestation de l'intoxication mercurielle chronique est une encéphalopathie. Au début, les manifestations cliniques sont subjectives et peu spécifiques: céphalées, asthénie, hyperémotivité, irritabilité, troubles du sommeil, difficultés mnésiques et de concentration, diminution de la libido.


Une exposition à long terme au mercure élémentaire provoque des effets de même nature qu’une exposition à court terme. […] Les études épidémiologiques ont montré que les individus exposés à 100 μg/m3 de mercure élémentaire de 100 μg/g présentaient des tremblements des doigts, des paupières, des lèvres et de la langue dus à des lésions du cervelet, mais présentaient également des gingivites, une salivation et une modification de la personnalité (insomnie, irritabilité).


Des expositions à plus long terme et à plus faibles concentrations en mercure (25-80 μg/m3 correspondant à 30 –100 μg de mercure par g de créatinine) provoquent des tremblements, une irritabilité, une faible concentration intellectuelle et des troubles de la mémoire (Albers et al., 1988 ; Bidstrup et al., 1951 ; Chapman et al., 1990 ; Smith et al., 1970).


La majorité de ces études suggère que les troubles du système moteur sont réversibles alors que la diminution cognitive ainsi que les pertes de mémoire peuvent être permanentes (Chaffin et al., 1973 ; Hannien, 1982). On observe également une diminution de la capacité psychomotrice et de la neurotransmission ainsi qu’une modification de la personnalité (Fawer et al., 1983 ; Piikivi et Hanien, 1989). Extrait du « Vulgaris médical » Il existe une forme d’éréthisme mercuriel dû à l’intoxication par le mercure. Elle comprend : - Une perte de mémoire - Des troubles du sommeil - Une timidité-- Une instabilité - Un délire, dans les cas les plus graves.


Quelques articles indexés dans medline (courte traduction française, encadrée)


1. Conséquences d’une exposition au mercure métallique Toxicity of mercury. Langford N, Ferner R J Hum Hypertens. 1999 Oct;13(10):651-6.

Le mercure métallique (vapeurs de mercure) pénètre aisément dans le cerveau et provoque des tremblements, la dépression et des perturbations comportementales.


Chronic elemental mercury intoxication: neuropsychological follow-up case study. Hua MS, Huang CC, Yang YJ Brain Inj. 1996 May;10(5):377-84 Department of Psychology, National Taiwan University, Taipei, Taiwan.

Un patient ayant subi une intoxication au mercure élémentaire souffre d’une diminution de ses performances intellectuelles, d’un déficit d’attention et de mémoire non-verbale à court terme…, et d’un changement de personnalité incluant dépression, anxiété, désir d’être seul, manque d’intérêt, sensibilité aux problèmes physiques, symptômes non-retrouvés chez les témoins.


Un traitement médical rapide et adapté (traitement à la D-pénicillamine) conjointement au retrait de la source toxique permet la récupération des fonctions neuropsychologiques.


The neuropsychiatric sequelae of mercury poisoning. The Mad Hatter's disease revisited. O'Carroll RE, Masterton G, Dougall N, Ebmeier KP, Goodwin GM Br J Psychiatry. 1995 Jul;167(1):95-8 . MRC Brain Metabolism Unit, Royal Edinburgh Hospital.


Quatre ans après avoir été exposé à des niveaux toxiques de mercure inorganique, un homme de 38 ans présentait de nombreuses affections physiques et psychiatriques (stomatite, spasmes musculaires, tremblements, éruptions cutanées) ainsi que le syndrôme psychiatrique d’éréthisme mercuriel (perte de mémoire, timidité, instabilité de l'humeur et parfois un délire), des déficits significatifs de l’attention et de la concentration ainsi qu’une anxiété et une agitation marquées.


Une tomographie par émission simple photon a révélé un dérèglement du cortex cingulaire postérieur alors que l’IRM ne montrait rien de remarquable.


2. Exposition au mercure métallique d’origine dentaire Psychometric evidence that mercury from silver dental fillings may be an etiological factor in depression, excessive anger, and anxiety.

Siblerud RL, Motl J, Kienholz E Psychol Rep. 1994 Feb;74(1):67-80 Rocky Mountain Research Institute, Inc., Fort Collins, CO 80524.


La maladie d’Alzheimer : un fléau sanitaire et social en rapide progression.


La maladie d’Alzheimer (MA) touche une proportion de personnes de plus en plus grande en Europe comme dans les autres pays développés incluant les États-Unis et le Canada : environ 7 millions de personnes souffraient de démence en 2000, la maladie d’Alzheimer représentant 50 à 70 % des cas.


D’ici 2050, ce nombre devrait dépasser 16 millions. L’incidence (nombre de nouveaux cas) annuelle des démences devrait passer en 50 ans de 1,9 million à 4,1 millions (1 ). La prévalence des démences de plus de 75 ans atteint presque 18% ; 80% de ces démences sont des maladies d’Alzheimer (2). Cela représente près de 900 000 personnes atteintes par cette maladie (220 000 nouveaux cas par an), et les projections sur l’avenir sont alarmantes : 1 200 000 personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer en 2020, et plus de 2 000 000 à l’horizon 2040 (3).


La maladie d’Alzheimer, désormais dénommée « épidémie du XXI ème siècle », est donc devenue un problème aigu de santé publique dans tous les pays industrialisés, générant de gigantesques coûts humains et sociaux. Véritable bombe à retardement, cette pandémie met en péril notre système social d’assurance maladie.


La rapide progression de cette maladie est certainement liée à l’augmentation de l’espérance de vie, mais l’élévation de l’incidence au cours des décennies précédentes pour les mêmes tranches d’âge permet de suspecter l’importance de facteurs environnementaux (4). A l’évidence, la neurodégénérescence à l’origine de cette maladie redoutable ne trouve pas son explication dans le seul vieillissement naturel du cerveau : les centenaires en possession de toutes leurs capacités mentales en sont la preuve.


Des éléments déterminants de notre environnement ont donc changé, provoquant l’apparition puis la progression de nombreuses maladies chroniques dans les pays occidentaux : maladies neurodégénératives, mais aussi maladies cardiovasculaires, cancers, maladies dites auto-immunes, atteintes de la reproduction,...


Le terme environnement désigne ici tout ce qui n’est pas génétique : il peut s’agir de notre alimentation, aliments transformés, de la présence de substances toxiques et chimiques dans notre milieu (air, eau, aliments), herbicides, pesticides, modification de la génétique des aliments, de comportements sociétaux (tabac, alcool, drogues,…), mais aussi du développement de l’utilisation de produits de santé (médicaments, vaccins, matériaux dentaires, composites dentaires…), de cosmétiques, augmentation flagrante de l'utilisation de la technologie sans fils (wi-fi), cellulaires, tours cellulaires, technologies dites intelligentes, pollutions environnementales , des champs électriques (dirty electricity) , électromagnétiques qui ne sont pas naturels et en harmonie avec le biorythme humain etc.


Actuellement, il n’existe pas de traitement efficace contre la maladie d’Alzheimer, ce qu’on ne peut que déplorer. Les médicaments prescrits (et remboursés) pour cette pathologie, des anticholinestérasiques en particulier, sont au mieux inefficaces (5), au pire néfastes pour la santé, à l’origine d’une surmortalité cardiovasculaire (6).


Il est donc primordial de tout mettre en œuvre pour appréhender l’étiologie de cette maladie afin de la prévenir, en recherchant les substances toxiques contribuant au développement de cette terrible pathologie.


Selon l’OMS, les vapeurs de mercure provenant des amalgames dentaires représentent la principale source d’exposition mercurielle pour les populations occidentales (15).


Le mercure métallique sous forme de vapeurs est en grande majorité inhalé, puis transféré à 80% dans le sang où il peut être oxydé. Il traverse rapidement la barrière hématoencéphalique (BHE) grâce à sa lipophilie partielle.


Au niveau des cellules gliales (cellules nourricières et protectrices des neurones), il est oxydé par le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) en présence d’une peroxydase, la catalase, et transformé en final en cations mercuriques (Hg 2+ ), incapables de retraverser la BHE.


Bloqué sous forme de complexes insolubles avec les composés biologiques soufrés, le mercure inorganique s’accumule alors peu à peu dans le cerveau pour des années voire des décennies (16). Le mercure est donc un toxique cumulatif (phénomène de bioaccumulation), tout comme le sont des éléments proches : plomb, bismuth, cadmium,… (métaux traces toxiques).


Ce sont donc les cations mercuriques accumulés dans le cerveau qui sont responsables des effets délétères consécutifs à l’inhalation de vapeurs de mercure. Il a bien été démontré que l’imprégnation mercurielle du cerveau est corrélée au nombre d’amalgames (16 ; 17 ; 18 ; 19 ; 20 etc.).


Ainsi, Eggleston et ses collaborateurs ont montré que le cerveau des personnes possédant un nombre moyen d’amalgames (5 à 15 surfaces) contenait 2 à 3 fois plus de mercure que celui des personnes en possédant peu (0 à une surface).


4. L’exposition à de faibles doses de mercure élémentaire ou inorganique provoque les perturbations caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.


De très nombreuses études portant sur la relation entre une exposition au mercure élémentaire et la maladie d’Alzheimer ont été publiées ces dernières années dans des revues scientifiques reconnues internationalement.


Un nombre important d’entre elles mettent nettement en évidence qu’il existe un lien incontestable entre une exposition à de faibles doses de mercure élémentaire et le développement de la maladie d’Alzheimer (ainsi que d’autres maladies neurodégénératives).


La récente monographie de J. Mutter dresse à ce sujet un état des lieux très complet des connaissances scientifiques (21). Il paraît essentiel de citer les remarquables travaux de l’équipe de Boyd Haley, de l’Université de Lexington dans le Kentucky, dont les études internationalement reconnues ont permis d’expliquer les mécanismes moléculaires impliqués dans la neurodégénérescence caractéristique de la MA, consécutifs à une exposition continue à de faibles doses de vapeurs de mercure.


4.1. Rappel des caractéristiques biochimiques de la maladie d’Alzheimer.


Le développement de la MA correspond à un processus de dégénérescence et d’inflammation. Cette pathologie est caractérisée principalement par deux types de lésions.


D’une part, on observe une augmentation de la capacité de phosphorylation (estérification des fonctions alcool des acides aminés hydroxylés) de la protéine Tau, macromolécule essentielle à la stabilité de la tubuline, protéine majoritaire des microtubules constituant le cytosquelette des neurones.

Les protéines Tau inactivées par l’excès de phosphorylation s’associent pour former des filaments pathologiques s’assemblant en amas de neurofibrilles à l’intérieur du neurone (dégénérescence neurofibrillaire), ce qui provoque la mort neuronale.


D’autre part, la MA se caractérise par l’accumulation d’une protéine β-amyloïde (PbA), insoluble et neurotoxique, provenant d'un clivage anormal d'une glycoprotéine membranaire appelée protéine précurseur de la protéine β-amyloïde (ou APP).

Les amas de PbA constituent les plaques séniles.


L’hyperphosphorylation de la protéine Tau, la dégénérescence neurofibrillaire et l’accumulation de la protéine β-amyloïde constituent les 3 principaux marqueurs de la maladie d’Alzheimer.


Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont en moyenne davantage exposées au mercure des amalgames dentaires que les personnes exemptes de cette pathologie neurodégénérative


Le cerveau des malades d’Alzheimer (M.A) possède des concentrations mercurielles plus élevées que celui des témoins (22 ; 23), notamment dans le noyau basal de Meynert, région centrale du cerveau où la dégénérescence neuronale est la plus marquée dans cette pathologie (24 ; 25).


Les M.A ont par ailleurs dans la majorité des cas un taux de mercure sanguin 2 à 3 fois plus élevé que celui des témoins (26).


La concentration du mercure sanguin est de plus corrélée à la quantité de protéines β-amyloïdes déposées.


Les effets neurotoxiques du mercure sous sa forme ionisée divalente (Hg 2+ ) sont liés à ses propriétés chimiques : forte affinité pour les groupements thiols et importante activité pro-oxydante.


 La tubuline a pour particularité de posséder plusieurs cystéines, un acide aminé possédant une fonction soufrée thiol indispensable à la polycondensation de cette protéine cytosolique. En effet, cette protéine forme par polycondensation des microtubules, principaux constituants du cytosquelette des neurones, lequel assure entre autre le transport axoplasmique essentiel à leur survie.


Or, les fonctions thiol ont une très forte affinité pour les cations mercuriques (27). La tubuline constitue ainsi une cible extrêmement vulnérable à ces cations mercuriques hydrosolubles.


 Si on soumet à de faibles doses de mercure inorganique (Hg 2+ ) une culture de neuroblastomes (cellules neuronales modifiées), on observe une chute de la concentration de glutathion (abondant tripeptide soufré, un des antioxydants majeurs au niveau cellulaire), donc une augmentation de l’agression oxydante, ainsi qu’une hyperphosphorylation des protéines Tau et un dépôt de protéine β-amyloïde (28).


La préincubation avec de la mélatonine (hormone sécrétée par l’épiphyse cérébrale, douée d’activité antioxydante) protège les neurones contre l’action oxydante des cations mercuriques (28).


Dans une culture de tissu cérébral humain, la présence de mercure inorganique à très faible concentration inhibe la phosphorylation de la tubuline par la guanosine-triphosphate (GTP), co-facteur indispensable à la formation des microtubules.


D’autres métaux sous leur forme ionisée, comme le plomb (élément trace toxique très proche du mercure du point de vue de sa réactivité), le zinc mais aussi le fer ou l’aluminium n’ont pas cet effet (29).


Le mercure empêche aussi la fixation de molécules de ribose sur l’adénosine diphosphate (ADP), une co-enzyme nucléotidique de la tubuline, ce qui conduit à l’inhibition de la polycondensation de cette protéine (30), entraînant la formation d’amas neurofibrillaires cytotoxiques.


 Leong et coll. ont observé que la présence de très faibles quantités de mercure ionisé (Hg 2+ ) dans des cultures de neurones provoquait la dégénérescence des axones ainsi que la formation d’amas de neurofibrilles.


Une vidéo montre les conséquences dévastatrices d’une exposition à des doses très faibles (10 -7 Mol) de mercure inorganique (Hg 2+ ) sur le cône de croissance de neurones en développement : on y voit distinctement les neurofibrilles se dénuder peu à peu de leur gaine de microtubules, qui se dépolymérisent progressivement (cette vidéo est visible sur le site de l’Université de médecine de Calgary : http://commons.ucalgary.ca/mercury/).

Cet effet n’est pas retrouvé avec d’autres métaux neurotoxiques : aluminium, plomb, manganèse,… (31).


Des rats exposés à des vapeurs de mercure, à des valeurs équivalant à quelques amalgames dentaires, montrent dans leur cerveau les mêmes perturbations moléculaires (inhibition de la formation des microtubules par blocage du site de liaison de la GTP) que celles observées post-mortem dans les cerveaux de 80% des M.A, l’importance des lésions étant corrélée à la concentration mercurielle du cerveau (23).


 Dans une culture de cellules souches de neurones, la présence de faibles quantités de mercure inorganique bloque les fonctions de la tubuline, entraînant la mort cellulaire programmée (apoptose) et la formation de protéines chaperonnes du stress thermique (32).


Le traitement de cerveaux par des chélateurs de métaux associés à des antioxydants permet de solubiliser la protéine β-amyloïde (PbA) (33).


 Le cuivre et le zinc, cations indispensables à la vie neuronale et omniprésents dans le tissu cérébral, seraient d’après des travaux récents eux aussi impliqués dans la formation des plaques amyloïdes, en relation avec des perturbations dans leur homéostasie cellulaire (34). Or ces deux métaux entrent dans la composition des amalgames dentaires


Le mercure inorganique perturbe le transport du glutamate et l’activité de la glutamine-synthétase.


Chez les M.A (ainsi que chez les malades souffrant de sclérose latérale amyotrophique), l’activité excessive du glutamate est un élément important : en effet ce neuromédiateur excitateur devient neurotoxique quand il est en excès.


Le glutamate est un neuromédiateur impliqué dans l’apprentissage et la mémoire, et est par ailleurs indispensable à la synthèse de l’acide gamma-amino-butyrique (GABA), un neurotransmetteur, et du glutathion, tripeptide soufré indispensable à la protection cellulaire contre l’agression oxydante (35).


Or, le mercure inorganique est un perturbateur du métabolisme du glutamate : - Dès 1992, Brookes (36) met en évidence, dans des cultures de cellules nerveuses, que des cations mercuriques, à concentration micromolaire (10 -6 Mol), inhibent la capture par les astrocytes (cellules gliales) du glutamate libéré dans la fente synaptique.


Cette inhibition s’explique par la fixation des cations mercuriques sur les fonctions thiols des transporteurs protéiques du glutamate (37).


Il en résulte une élévation du glutamate extracellulaire, à l’origine d’une excitotoxicité entraînant la mort des cellules nerveuses.


Qu’attendons-nous d’un réel plan Alzheimer ?


En premier lieu, qu’on se préoccupe enfin de rechercher les causes de cette pathologie. En effet, si la rapide progression de cette maladie est en partie liée à l’augmentation de l’espérance de vie, l’élévation de l’incidence (ou nombre de nouveaux cas) au cours des décennies précédentes pour les mêmes tranches d’âge permet de suspecter l’importance de facteurs environnementaux. Nous pensons qu’il est primordial de tout mettre en œuvre pour appréhender l’étiologie de cette maladie afin de la prévenir, en recherchant les substances toxiques contribuant au développement de cette terrible pathologie. Parmi les toxiques pouvant être incriminés (aluminium, plomb, mercure…), le mercure des amalgames dentaires apparaît être un des meilleurs candidats : de très nombreuses études scientifiques, publiées dans d’excellentes revues à comité de lecture, constituent en effet un important faisceau de présomptions.

Rappelons ici que les amalgames contiennent environ 50% de mercure, dont une partie non négligeable s’échappe sous forme de vapeurs qui seront inhalées, entraînant au final l’accumulation de mercure dans le système nerveux central dont le cerveau. Ces études mettent en évidence que :

L’incidence de la maladie d’Alzheimer (MA) est en progression dans les pays industrialisés, et est plus élevée dans les populations utilisant l’amalgame depuis des décennies (Europe, Amérique du Nord et Amérique du Sud, …). Le seul pays industrialisé dans lequel la fréquence de la MA est restée à un niveau beaucoup plus faible est le Japon, pays où l’on utilise très peu l’amalgame dentaire.

Le cerveau des porteurs d’amalgames subit une exposition au long terme à de faibles doses de mercure, neurotoxique avéré. L’imprégnation mercurielle du tissu cérébral est surtout corrélée au nombre d’amalgames, et augmente peu à peu au cours de la vie. Le cerveau et le sang des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer contiennent plus de mercure inorganique que ceux des personnes non atteintes.

L’exposition à de faibles doses de mercure élémentaire entraîne dans le cerveau un ensemble de perturbations cellulaires caractéristiques du syndrome Alzheimer :

les 3 marqueurs de cette pathologie (accumulation de protéine béta-amyloïde, hyperphosphorylation de la protéine Tau et formation d’amas de neurofibrilles) sont clairement identifiables.

Les vapeurs de mercure inhalées remontent par la voie olfactive jusqu’au bulbe olfactif où de grandes quantités de mercure s’accumulent, entraînant des déficits olfactifs. Or, la perte de l’odorat est souvent observée chez les malades d’Alzheimer, et est même considérée comme une aide au dépistage précoce de cette pathologie.

Tous les porteurs d’amalgames sont exposés aux vapeurs de mercure, mais seules les personnes possédant des mécanismes de détoxication peu efficaces ont un risque élevé de développer la pathologie. Ces mécanismes sont sous dépendance génétique ; en particulier, il s’agit des gènes de l’apolipoprotéine E, molécule impliquée dans l’élimination du mercure stocké dans le cerveau. Il existe donc une forte probabilité pour que le mercure des amalgames soit un facteur étiologique majeur de la maladie d’Alzheimer (et des autres pathologies neurodégénératives), ce qui ne signifie pas que d’autres facteurs environnementaux ne puissent être aussi incriminés, la MA étant une maladie multifactorielle. Il serait inconcevable que le plan Alzheimer ignore cette réalité scientifique. Il est au contraire indispensable de: dresser l’état des lieux de la relation entre le mercure dentaire et la maladie d’Alzheimer, ainsi que les autres maladies neurodégénératives tout mettre en œuvre pour abaisser l’exposition de la population au mercure, en commençant par arrêter l’utilisation des amalgames dentaires, première source d’exposition au mercure dans les pays développés.


Divers symptômes pouvant être observés en cas d'intoxication par le mercure dentaire


Le mercure est un toxique polyvalent et ubiquiste, qui perturbe les systèmes enzymatiques, détruit les membranes cellulaires et altère la structure des chromosomes. La sensibilité individuelle à une exposition mercurielle est par ailleurs très variable (susceptibilité génétique, expliquant notamment les capacités de détoxication). Les symptômes observés chez les personnes intoxiquées sont donc extrêmement divers. Une alimentation déséquilibrée ou une exposition à d’autres toxiques peuvent également conduire à beaucoup de ces symptômes. Confirmer le rôle des amalgames, mettre en évidence les toxiques en cause et tester les dépolluants à utiliser nécessite une investigation poussée (recherche du mercure grâce à divers examens de laboratoire et analyse de biomarqueurs d’intoxication). Une alimentation déséquilibrée ou une exposition à d’autres toxiques peuvent également conduire à beaucoup de ces symptômes. Confirmer le rôle des amalgames, mettre en évidence les toxiques en cause et tester les dépolluants à utiliser nécessite une investigation poussée (recherche du mercure grâce à divers examens de laboratoire et analyse de biomarqueurs d’intoxication). Une dépose très précautionneuse des plombages ne supprime pas l’imprégnation mercurielle et ne fait donc pas disparaître ces symptômes sauf dans quelques cas : il faut pour cela utiliser des dépolluants spécifiques, avec un suivi médical. Etant donné que les intoxications provoquées par le mercure dentaire ne sont pas reconnues officiellement et sont même systématiquement niées, y compris dans les centres antipoison malgré la fourniture d’analyses prouvant cette intoxication, une prise en charge médicale adaptée est difficile à trouver.


Attention, une dépose non précautionneuse augmente l’imprégnation mercurielle et peut faire apparaître ou aggraver les symptômes.


Liste non exhaustive des principaux symptômes observés chez les personnes intoxiquées au mercure (listés par le Dr Melet) :


Symptômes locaux : sécheresse de la bouche, inflammation et sensations de brûlure de la bouche et de la langue, aphtes, gingivite, gerçures des lèvres.

Fatigue : syndrome de fatigue chronique (SFC), épisodes de fatigue inexpliquée, migraines ou céphalées.

Troubles psychiques (éréthisme mercuriel) : irritabilité inexpliquée, indécision, anxiété, angoisse, nervosité (ongles rongés, etc.), idées fixes, peurs sans raison, cauchemars, diminution de la mémoire et de la concentration, dépression constante ou par épisodes, tendances suicidaires, hyperactivité chez les enfants...

Troubles de la sensibilité : engourdissements et fourmillements des extrémités, extrémités froides et violacées même en cas de chaleur (acrodynie), gonflement inexpliqué des extrémités.

Troubles des organes des sens : bruits dans les oreilles, acouphènes, hypersensibilité aux bruits, vertiges, diminution de la sensibilité auditive pour les hautes fréquences, vision de points noirs ou blancs, hypersensibilité à la lumière, perturbation dans la vision des couleurs, diplopie (vision double), restriction du champ visuel, nystagmus (mouvements involontaires des globes oculaires), diminution du goût, intolérance aux odeurs entraînant des nausées...

Symptômes cutanés : sécheresse de la peau (notamment au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds), démangeaisons fréquentes, bleus faciles, rougeur excessive au frottement de la peau, éruptions et boutons inexpliqués, yeux irrités.

Troubles neurologiques et musculaires : tremblements (tremor), contractions musculaires involontaires (fasciculation des paupières, etc.), tics (visage et ailleurs), crampes, troubles de la coordination, difficultés d’élocution, douleurs des muscles et des os (notamment à la pression), douleurs des articulations, etc.

Troubles cardiovasculaires et respiratoires : troubles du rythme cardiaque (tachycardie, arythmie,…), pincements ou douleurs cardiaques, hyper ou hypotension, difficultés de respiration, malaise en cas d’élévation du rythme cardiaque, douleurs thoraciques.

Troubles digestifs : diarrhées, colopathie (ballonnements et gaz intestinaux), constipation, sensations de brûlures du tube digestif, douleurs à l'estomac, nausées, perte d’appétit, prise de poids ou amaigrissement.

Perturbations du système immunitaire : infections répétées, allergies.

Troubles hormonaux, perturbations de la reproduction : gonflements des seins, anomalies des règles (aménorrhée…), infertilité, troubles thyroïdiens...

Autres : excès de salive, excès de transpiration (notamment nocturne), levers fréquents pour uriner la nuit...


Diagnostic et traitement d'une intoxication par les plombages dentaires


Situation du problème Le mercure est connu depuis longtemps pour son extrême toxicité : maladies professionnelles (hydrargyrisme), intoxications collectives (Minamata en 1954, par l'ingestion de poissons contaminés ; Irak en 1972, par des semences traitées aux pesticides organomercuriels, etc.), intoxications domestiques (thermomètres, etc.), intoxications médicamenteuses (calomel, antiseptiques, etc.), intoxications dans les laboratoires, les salles de travaux pratiques, les hôpitaux, etc.

L'amalgame dentaire, communément appelé « plombage », contient un gramme de mercure (Hg), soit un million de fois plus que la recommandation de l'OMS pour l'eau potable (1 microgramme par litre). Les tests de toxicité (cytotoxicité, mutagenèse, cancérogénèse, tératogénicité), ne sont pas imposés par la loi aux fabricants de matériaux dentaires (amalgames, résines, etc.). L'OMS, section environnement, estime que le mercure dentaire constitue la source majeure de l'exposition humaine au mercure (1991). Les plombages contiennent de grandes quantités d'autres toxiques potentiels : argent (Ag), étain (Sn, toxique en cas de méthylation), cuivre (Cu) et souvent du palladium en petite quantité (Pd). Devenir du mercure et des autres métaux des plombages De très nombreuses études internationales (Vimy, Daunderer, Kiel, Richardson, Tübingen, Laboratoire National de Santé du Luxembourg…) ont montré que le mercure n'est pas stable dans l'amalgame : il est libéré sous forme de vapeurs dans la cavité buccale, sous forme d’ions dans la salive, à travers l'ivoire, par abrasion mécanique, corrosion chimique et électrochimique, et peut être transformé en cation méthylmercure par des bactéries.

Plusieurs voies de pénétration ont été mises en évidence : les poumons qui absorbent les vapeurs à 80%, la muqueuse nasale, le tube digestif qui absorbe environ 90% du mercure méthylé (par des micro-organismes buccaux ou intestinaux) et 10 à 15 % des ions mercuriques, l'ivoire et la pulpe dentaire, puis l'os.

Le mercure s'accumule dans tout l'organisme : foie, reins, cerveau, etc. ; il y a transmission maternelle du mercure au fœtus via le placenta, puis au nourrisson lors de l'allaitement. Les processus sont les mêmes pour les autres métaux des plombages sauf qu'ils n'émettent pas de vapeurs. Pathologies liées à l'intoxication par le mercure et les autres métaux Le relargage du mercure en bouche est complexe, et variable selon les individus (il en est de même des autres métaux). La toxicité du mercure est, de plus, très polyvalente et chacun y réagit suivant ses prédispositions héréditaires, et suivant les facteurs nocifs liés à son mode de vie et à son environnement. article de André Picot, Directeur de recherche honoraire au CNRS, Président d'ATC Toxicologie Marie Grosman, Agrégée de sciences de la vie et de la Terre, conseillère scientifique de l'association Non au Mercure Dentaire

Texte déposé le 20/11/2007 par André Picot et Marie Grosman sur le forum du Premier Ministre consacré au plan Alzheimer


  1. Intoxication d'un enfant : Thermomètre Intoxication d'un enfant par un thermomètre

  2. La toxicité du mercure est connue depuis l’Antiquité. Elle est déjà évoquée par Pline l’Ancien au 1er siècle de notre ère. A cette époque, les Romains exploitaient les mines de Cinabre (minerai dont on tire le Mercure) d’Almaden en Espagne, pour la confection de pigments et de produits cosmétiques. Mais l’atmosphère était si délétère que les mineurs résistaient à peine 2 ou 3 ans. En raison de ses multiples utilisations le mercure a été à l’origine de nombreuses intoxications aiguës, subaiguës ou chroniques. L’expression « travailler du chapeau » illustrait la folie des chapeliers qui utilisaient le mercure (nitrate mercurique) dans le procédé de secrétage qui permettait de feutrer les peaux. D’où le "mad hatter" (chapelier fou) d’Alice au pays des merveilles. La catastrophe sanitaire de Minamata au Japon dans les années 50 a fait découvrir au monde entier la redoutable toxicité du mercure, notamment pour le fœtus. Les villageois s’intoxiquaient en consommant des poissons contaminés par du méthylmercure, dont l’origine était une pollution industrielle. Plusieurs intoxications collectives résultant de la consommation de semences traitées avec des organomercuriels ont eu lieu dans la 2ème moitié du 20ème siècle, comme en Irak dans les années 70. Et bien sûr, l’utilisation de mercure dans de nombreux médicaments a été à l’origine de nombreuses maladies iatrogènes. Le calomel (chlorure mercureux), utilisé dans le traitement de la syphilis et de la fièvre puerpérale, a abrégé bien des souffrances. De ces utilisations, il reste surtout celle de l’éthylmercure (thiomersal) dans certains vaccins (vaccins antigrippaux) et du mercure métallique dans les amalgames dentaires. L’intoxication au mercure s’appelle l’hydrargyrisme. Elle recouvre des troubles et maladies neurologiques et est inscrite en France au tableau des maladies professionnelles depuis 1919. En savoir plus 📷Principales formes chimiques du mercure et propriétés physico-chimiques Le mercure est un métal aux propriétés exceptionnelles, classé historiquement, avec le plomb et le cadmium, parmi les métaux lourds. Cet élément fait partie du groupe II B dans la classification périodique des éléments ; Pearson le classe dans la catégorie des acides mous (Picot et Proust, 1995, 1998) : il a donc une grande affinité pour une base molle comme le soufre. En savoir plus 📷Absorption, métabolisation et excrétion du mercure En savoir plus 📷 Schéma absorption et métabolisation des différentes formes de mercure

  3. Le Mercure, un redoutable toxique Mode d’action du mercure sur la cellule - L’activité cytotoxique du mercure est liée à sa grande affinité pour le soufre, entraînant le blocage des fonctions thiol (-S-H) des protéines (modifiant ainsi leur structure tertiaire et quaternaire), des peptides (glutathion) ou des acides aminés soufrés (cystéine). Les protéines ainsi inactivées peuvent être des enzymes, des protéines des membranes cellulaires (notamment des récepteurs d’hormones et de neuromédiateurs), des protéines membranaires des organites cellulaires (mitochondries, lysosomes…), des protéines membranaires impliquées dans les transports ioniques (ATPase Na-K, canaux calciques) ou encore la tubuline et la myéline, ce qui provoque de graves perturbations dans la conduction de l’influx nerveux. Toxicité du mercure Quelques exemples d’intoxication mercurielle Etant donné les multiples utilisations du mercure depuis l’essor industriel (industrie du chlore, industrie électronique, instrumentation, piles, amalgames dentaires, catalyseurs, pigments, fongicides utilisés pour la pâte à papier et les peintures, industrie pharmaceutique, onguents utilisés dans le blanchiment de la peau…), les intoxications mercurielles ne furent pas rares et n’appartiennent hélas pas au passé (Lamure et Brusset, 1962). Ces intoxications peuvent être environnementales, médicamenteuses, domestiques ou professionnelles. Voir schéma des sources de pollution mercurielle

  4. PRÉCAUTIONS A PRENDRE SI DU MERCURE A ETE REPANDU Instruments pouvant contenir du mercure (métal gris argenté et liquide) : thermomètres médicaux, autres thermomètres, baromètres à colonne de mercure, tensiomètres etc. Remarque : le mercure métal émet des vapeurs dès 0°C ; l’émission de vapeurs augmente avec la température ; ces vapeurs sont inodores, sans saveur, et incolores même à concentration mortelle. Marche à suivre :Repérer tout le mercure répandu, même en toute petite quantité. Ne pas utiliser l’aspirateur domestique sous peine de le polluer, ainsi que toute la maison lors d’utilisations ultérieures. Ramasser le mercure avec une pelle et une balayette (l’idéal serait d’utiliser un petit aspirateur manuel, spécifique, pour le collecter) et le placer dans un bocal hermétiquement fermé. Apporter le bocal contenant le mercure au service d’hygiène de la mairie ou à une pharmacie. (Ne pas jeter de mercure dans les toilettes ou à la poubelle). Enlever et jeter les revêtements contaminés par contact avec le mercure : tapis, moquette, tissus, etc., ainsi que tout ce qui a pu être en contact avec le mercure : balayette, pelle, habits, jouets, etc. Ne pas garder l’aspirateur domestique s’il a été utilisé ou le mettre dans un local très ventilé et non habité. Acheter de la fleur de soufre (jardineries ou pharmacies) et en saupoudrer les endroits difficilement accessibles (fentes de parquet etc.) : le mercure ne sera neutralisé que s’il est en contact avec le soufre ; laisser agir 24 h puis aspirer avec un petit aspirateur jetable (poire manuelle…). Ventiler les locaux après nettoyage. Cette ventilation doit absolument se faire en partie basse car le mercure est un métal lourd (ouvrir une fenêtre n’est pas efficace). Contrôler si possible avec un appareil de mesure de vapeurs de mercure (appareil Jerome). Fiche Mercure de L'Institut National de Recherche et Sécurité (INRS) Fiche mercure INRS Fiche Mercure de L'Institut National de l'Environnement et des Risques (INERIS) Fiche mercure Ineris Classification CMR (Cancérogène, Mutagène Reprotoxique) du mercure Mercure substance CMR Intoxication : Accident à l'hôpital de Flers Intoxication à l'hôpital de Flers

La consommation de poisson représente le plus souvent la deuxième source d'exposition au mercure de la population. Dans le poisson, le mercure se trouve en majorité sous une forme organique, l'ion méthylmercure. Les poissons les plus contaminés sont les gros poissons carnassiers de fin de chaîne alimentaire. 1. Origine du mercure contenu dans les poissons 2. Risques pour la santé 3. Normes et valeurs limites 4. Contamination mercurielle de la population 5. Contamination en Guyane 6. Enquête sur l'exposition au mercure en Guyane 7. Synthèse sur l’empoisonnement en Guyane


Restauration à partir d'amalgame

L'amalgame est un matériau utilisé depuis plus d'une centaine d'années pour effectuer des restaurations sur les dents. Il est composé à 50% de mercure élémentaire. Il est toutefois connu que l'exposition chronique au mercure ou à de fortes doses peut causer des dommages au système nerveux central ou aux reins.


Santé Canada recommande d'utiliser des matériaux dentaires sans mercure pour la restauration des dents de lait chez les jeunes enfants.

En fait, lors de la mastication, des vapeurs de mercure peuvent en effet s'échapper de l'amalgame et être absorbées par le système de l'enfant. Plusieurs études comparant des enfants avec des restauration en amalgame à des enfants avec des restaurations en résine-composite ont révélé que les enfants avec des amalgames avaient un taux de mercure dans l'urine légèrement plus élevé. Par ailleurs, le nombre d'amalgames présents dans la bouche de l'enfant semblait associé au niveau de mercure dans l'urine.

Cependant, toutes ces études ont également constaté aucun effet négatif sur le développement neurocomportemental et neurologique de même que sur le fonctionnement rénal. De plus, quoiqu'un léger effet temporaire suivant la pose de l'amalgame ait été constaté, les amalgames ne semblaient pas affecter le système immunitaire de l'enfant à long terme.

Restauration à base de résine-composite et scellants

La résine-composite et les scellants sont composés de dérivées du bisphénol A (BPA), notamment: le bisphenol A-glycidyl methacrylate (bisGMA), le bisphénol A-glycidylether et le bisphénol A-dimethacrylate. Si les adultes tolèrent relativement bien le BPA, les enfants y sont beaucoup plus sensibles et pourraient développer des problèmes au niveau du système nerveux central, de la fonction reproductive, de la thyroïde et du système immunitaire.


Un certain nombre d'études ont démontré que du BPA s'échappait de la résine-composite et se retrouvait dans la salive des patients ayant reçu ce type de traitement.


Par exemple, les enfants qui ont plus de 4 scellants dans la bouche ont des niveaux de BPA dans la salive légèrement plus élevés que les autres. Ces niveaux sont toutefois beaucoup plus bas que la dose quotidienne acceptable selon les normes américaines et européennes. De plus, la quantité de BPA est plus élevée dans les instants suivants l'installation mais diminue ensuite rapidement pour devenir presqu' indéctable trois heures après le traitement.


Par ailleurs, une étude a également mesuré les taux de BPA urinaires chez des enfants, en fonction du nombre de scellants ou de restauration dans leur bouche. Ainsi, les enfants qui avaient plus de 11 scellants ou restaurations avaient des niveaux urinaires de BPA plus élevé.


Il faut toutefois mentionné qu'il existe une controverse quant à l'exposition des enfants à de très faibles doses de BPA. Certains chercheurs croient en effet que même une exposition très basse pourrait être négative. Pour cette raison, ceux-ci suggèrent de réduire le plus possible l'exposition au BPA.


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